dimanche 5 octobre 2008

Kzyl-orda (ou Kyzyl’Orda ou Kizilorda, comme vous voulez!)

Cela fait presqu’une semaine que nous sommes arrivés et il est grand temps de décrire la ville. C’est une ville bien spéciale… Les maisons ne sont pas très hautes, les plus répandus ont de 3 à 5 étages. Certaines parties de la ville sont constituées de maisons résidentielles et cela donne l’impression que nous sommes dans un gros village. Le bâtiment où se trouve notre appartement (vous aurez un chapitre sur celui-ci prochainement, âmes sensibles s’abstenir!) est situé au centre-ville (voir aussi les photos que nous avons publiées dans le billet précédent). La majeure partie, voir tous les bâtiments, est très vétuste. Les routes sont dans le même état, sinon pire. Anna a l’impression que depuis la chute de l’URSS, aucune maison et aucune route n’ont été restaurées. Par endroit, sur les routes et sur les trottoirs, on trouve des trous énormes et assez profonds. Il parait que les gens volent les couvercles en fonte des accès aux canalisations afin de les vendre. D’autres trous semblent avoir être préparés pour l’installation de poteaux, mais ceux-ci ne sont pas encore là (le seront-ils un jour??). Par contre les trous sont bien présents, profonds et dangereux… Et évidemment on ne trouve aucun panneau indiquant « Attention danger ». Il faut donc faire très attention où l’on marche et ne pas sortir le soir car il y a très peu d’éclairage, en tout cas près de chez nous. On est d’ailleurs très content d’avoir pris une lampe de poche avec nous.





Un autre problème majeur est lié à l’électricité. En fait, en arrivant nous avons découvert que la ville coupe l’électricité très souvent dans des quartiers entiers. Évidemment il n’est pas possible de savoir à quel moment l’électricité sera coupée et dans lequel. En plus, elle peut être coupée plusieurs jours de suite. Et lorsque cela arrive, l’eau n’est plus disponible non plus car les pompes qui l’amènent aux appartements sont électriques… Donc pas d’électricité – pas d’eau. Les gens se préparent à l’avance pour ces coupures en accumulant de l’eau dans des contenants. Heureusement que les cuisinières sont au gaz et elles marchent toujours. Compte tenu tous ces problèmes, vous pouvez imaginer l’état de produits dans les magasins. En tous cas, il n’est pas question d’acheter de la viande… On essaye de choisir les produits dans des magasins qui ont de l’électricité, mais bon, on n’est jamais sûr qu’ils n’aient pas manqués d’électricité juste avant… Et même là, il faut faire attention: dans le supermarché près de chez nous, le rayon réfrigéré ou se trouve les produits laitiers (yaourt, beurre, lait, etc.) ne marche pas et tout est chaud. Cela n’a l’air de ne déranger personne sauf nous!

Une autre chose à souligner concerne la circulation. D’ordre général, celle-ci est quelque peu chaotique car il y a très peu de feu de circulation et aucun stop. Les piétons ont pour habitude de traverser en plein milieu de la route. C’est pas mal dangereux, mais il faut dire que les conducteurs ont l’habitude. En généralement, les automobilistes laissent les gens traverser: les voitures s’arrêtent brusquement pour laisser traverser et redémarrent après. Donc la règle numéro un, c’est de ne jamais hésiter et une fois que vous vous êtes engagé, bien regarder la voiture qui vous fonce dessus. Si le conducteur fait des appels de phares où fait un signe de la main signifiant «tu peux traverser, je ne vais pas t’écraser mais dépêche toi quand même », tout va bien. Par contre si le conducteur klaxonne et accélère, alors cela veut dire qu’il ne s’arrêtera pas, donc il faut mieux s’écarter de son chemin ou pour les intrépides traverser en courant très vite. Quand on est dans un taxi, il vaut mieux ne pas regarder comment conduit le conducteur, sinon on peut facilement avoir un crise cardiaque. En plus gare au mal de mer, car la voiture tangue de tous cotés, le chauffeur passant son temps a zigzaguer entre les gros nids de poules (qui peuvent avoir plusieurs mètres de profondeurs!) ou a éviter les piétons susmentionnés.

Enfin pour finir le tableau, la ville est boueuse lorsqu’il pleut et très poussiéreuse par temps ensoleiller (il semble que la ville soit recouverte du sable de la défunte mer d’Aral). Dans tous les cas, les chaussures ne sont absolument plus reconnaissables après la moindre petite ballade. Bizarrement, nous n’avons jusqu’à présente vu personne avec des chaussures blanches!

On ne vous parle même pas des mouches et surtout des moustiques qui sont omniprésents partout ….

Mais on s’entend qu’on n’est pas venir faire du tourisme! Heureusement! Sinon, l’agence de voyage nous entendrait à notre retour!!!!!!!

Par contre, les gens sont très gentils, amicaux et toujours prêt à nous aider… sujet qui sera développé prochainement.



Traduction de la pancarte en francais: Hotel Mirage.
Un hotel qui porte bien son nom!!!!!

Aucun commentaire: